Il y a de l’électricité dans l’air ! Jugez plutôt…
Soleil, vent ou marées sont des moyens de plus en plus utilisés pour produire de l’énergie propre. Bientôt, un nouveau vecteur de production va entrer en scène : l’humidité de l’air.
Une ressource illimitée, et généralement disponible à l’endroit où les besoins en énergie sont les plus criants : pays du tiers-monde et DOM-TOM. Faisons le point sur cette nouvelle technologie prometteuse.
De l’humidité pour produire de l’électricité
Des chercheurs américains ont trouvé le moyen d’utiliser l’humidité contenue dans l’air ambiant pour créer de l’électricité. Une bonne chose pour notre planète qui a bien besoin qu’on prenne un peu soin d’elle.
Le système repose sur une bactérie. De son petit nom Geobacter Sulfurreducens, il contient des protéines de l’ordre du nanomètre, c’est-à-dire qu’elles mesurent un millième de micron. Ces protéines génèrent une énergie électrique continue, grâce à l’humidité de l’air.
Ces protéines sont assemblées en nanofils qui sont à leur tour assemblés en nappes pour former une fine pellicule de 7 micromètres d’épaisseur que les chercheurs ont ensuite déposée entre deux électrodes entres lesquels la magie opère : de l’électricité circule en flux continu.
Le système fonctionne par tous les temps, en intérieur comme en extérieur. Il ne serait vraisemblablement pas onéreux à concevoir. Pour parvenir à un usage industriel et à grande échelle, il faudrait toutefois être capable de produire des nanofils protéiques en très grande quantité.
Pour le moment, la technologie génère peu d’électricité. Il faut une surface de la taille d’un mur pour recharger un téléphone portable par exemple, mais c’est un début !
La patience est de mise mais selon certaines sources, cette technologie pourrait apparaître, dans un premier temps, sous forme de « patch Ai Gen ». Cet outil serait capable d’alimenter ou de recharger des smartphones, des tablettes ou certains appareils médicaux etc. grâce à un petit patch à porter à même la peau ou incorporé à certains tissus.
Pourquoi pas demain, alimenter une climatisation que l’on porterait à même le corps.
Est-ce une opportunité pour les DOM-TOM, où l’air est très humide ?
Dans ces zones, le taux d’humidité de l’air crève le plafond, comme en Martinique ou il avoisine les 70 %. En Guyane, le taux varie entre 80 et 90 % selon les saisons. Sur l’île de la Réunion, toujours aussi chaude et humide, il peut aller de 50 à 95 %, selon la région et la période de l’année.
Cette nouvelle technologie pourrait leur être grandement utile. Une climatisation qui fonctionnerait grâce à l’humidité serait un système très économique puisqu’il reposerait sur une ressource naturellement présente localement et donc gratuite.
Comment se forme l’humidité de l’air ?
En extérieur, l’humidité de l’air ou « degré hygrométrique » augmente en fonction de l’altitude. Au fur et à mesure que la masse d’air monte, elle se refroidit, son seuil de saturation augmente et donne forme à des gouttelettes, qui par la suite provoquent des précipitations.
En intérieur, l’humidité se forme à partir de l’air ambiant, des activités domestiques, des occupants, de la machine à laver, des plantes etc… De la vapeur d’eau se forme et si votre ventilation est mauvaise vous aurez de la moisissure, des problèmes d’ordre ORL, les acariens vont proliférer : il est donc essentiel que l’air ne soit ni trop sec ni trop humide.
Selon les normes européennes, le taux d’humidité intérieur doit être compris entre 30 et 70 % ; idéalement, il devrait se situer entre 40 et 60 %.