La pompe à chaleur air-air souffre encore d’une image de marque en déficit par rapport à d’autres solutions de chauffage. C’est le résultat d’un engouement trop fort aux débuts de cette technologie, il y a seulement 30 ans, avec des installations parfois faites trop vite et sans réelle analyse. Le terme de pompe à chaleur avait même disparu, remplacé par les appellations de chauffage thermodynamique ou climatisation réversible… qui aujourd’hui perd à son tour les faveurs du public.
La PAC air-air est pourtant bel et bien considérée de nos jours comme une forme d’énergie renouvelable. En effet, elle utilise l’énergie de l’air extérieur qui est une source d’énergie inépuisable et permet donc de réduire les dépenses d’énergies fossiles.
Certaines idées reçues sur cette technologie ont pourtant le peau dure. Nous passons en revue les principaux points clefs à démystifier.
Une PAC air-air n’est pas rentable en hiver
FAUX. C’est un fait, les pompes à chaleur air-air présentent un coefficient de performance (COP) supérieur dans les régions au climat tempéré (sud de la France) où les variations thermiques ne sont pas trop importantes.
Effectivement, le COP de votre pompe à chaleur est variable et diminue lorsque les températures baissent. Moins l’air extérieur contient de calories, plus votre PAC aura besoin d’un apport d’énergie électrique pour compenser.
Le givrage est par exemple une contrainte pratique ayant un effet négatif sur le COP dès que la température extérieure s’approche de 0 °C. Une pompe à chaleur avec un COP de 3 apporte 3 kWh d’énergie thermique pour 1 Kwh d’énergie électrique consommée. Sur ces 3 unités, 2,5 sont extraites de la source froide (chaleur puisée par les capteurs implantés en extérieur) et 0,5 est l’énergie de fonctionnement de l’appareil.
Sachez tout de même que les pompes à chaleur air-air performantes conservent un COP supérieur à 1, même en cas de températures négatives.
Voir aussi : comparaison pompe à chaleur VS poêle à bois
Le marché des PAC est envahi par des produits de qualité médiocre
FAUX. Il existe certes des appareils aux performances médiocres que nous ne saurions défendre, toutefois le marché et les normes ont largement évoluées depuis quelques années, en faveur du consommateur.
Les labels NF-PAC et l’appellation QualiPAC offrent la garantie d’acheter du matériel de qualité et de bénéficier d’un entretien et d’un contrôle fiables. Un installateur qualifié QualiPAC Chauffage et ECS est une assurance de bénéficier d’un équipement fiable et adapté à votre logement.
Les pompes à chaleur font trop de bruit
FAUX. De nos jours, une pompe à chaleur de bonne qualité ne produit pas de son incommodant. Elle émet toutefois du bruit liés au démarrage du compresseur et au mouvement des pales du groupe extérieur. Il est possible d’en atténuer les nuisances en l’équipant d’un caisson d’insonorisation pour pompe à chaleur et en optimisant l’implantation du compresseur.
Les pompes à chaleur sont difficiles à entretenir
FAUX. Une PAC demande un entretien relativement minime en comparaison avec une chaudière à gaz par exemple qui implique notamment des mesures de sécurité drastique pour prévenir tout risque de départ de feu ou d’explosion.
Tout bon installateur vous proposera un contrat d’entretien de pompe à chaleur. Il viendra inspecter votre pompe à chaleur une fois par an pour s’assurer qu’elle fonctionne bien. Cette visite permet de faire examiner le circuit de fluide frigorigène pour repérer les usures pouvant entrainer des fuites. Un nettoyage régulier des filtres et un contrôle du cycle de dégivrage en période de grand froid sont conseillés pour un meilleur entretien.
Une PAC n’est pas adaptée aux appartements
FAUX. Il existe vraiment des PAC prévues pour chauffer et rafraîchir une grande maison en pleine campagne et d’autres modèles pour des appartements voire même des studios dans un environnement urbain très dense comme à Paris. Il suffit juste de disposer d’un espace extérieur aéré. Les PAC Air-Air alimentent alors dans ce cas un chauffage électrique.
Dans une copropriété, certaines règles sont à respecter car les unités extérieures peuvent s’avérer bruyantes. Sachez aussi que la pose d’une PAC sur un balcon a un impact notable sur l’aspect du bâtiment mais aussi sa structure car elle nécessite un percement pour le passage d’une alimentation électrique et du circuit de fluide frigorigène. Elle oblige donc à effectuer un dépôt de déclaration préalable de travaux auprès de la mairie.