Et si on utilisait des moyens technologiques pour refroidir la température de la terre et limiter l’impact du réchauffement climatique ? C’est en résumé l’idée derrière le concept de géo-ingénierie. Une approche controversée qui va pourtant bien être testée en 2019.
La géo-ingénierie, qu’est ce que c’est ?
La géo-ingénierie veut refroidir la surface de la Terre en faisant réfléchir la lumière du soleil vers l’espace avant qu’elle n’atteigne sa surface. Pour refroidir la Terre, des chercheurs veulent pulvériser des particules réfléchissantes dans notre stratosphère. Des travaux très sérieux publiés dans la revue Nature par des chercheurs de Harvard.
L’objectif est de manipuler le climat terrestre par des moyens artificiels. Les scientifiques souhaiteraient utiliser du carbonate de calcium. Cette poudre blanche, composée d’ions carbonate et calcium est présente à l’état naturel dans certains matériaux calcaires comme la craie notamment.
Vaporiser du carbonate de calcium pour sauver la planète
Cette technique de refroidissement s’inspire de l’éruption du Pinatubo aux Philippines en juin 1991. Le volcan avait propulsé près de 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère ce qui a probablement été à l’origine d’un « refroidissement sensible de la surface de la Terre » selon la Nasa qui a étudié le phénomène jusqu’en 2001.
Le nom de code du projet : SCoPEx (Stratospheric Controlled Perturbation Experiment). La stratégie : faire voler 2 ballons dirigeables à 20 km d’altitude au sud-ouest des États-Unis tout en propulsant des des morceaux de carbonate de calcium.
La géo-ingéniérie : vraiment une bonne idée ?
De nombreuses critiques ont émergé contre ce projet et cette philosophie. Des simulations informatiques montrent que le fait d’injecter des aérosols dans la stratosphère de l’hémisphère nord augmenterait la fréquence des cyclones vers la zone tropicale de l’Atlantique Nord et des épisodes de sécheresses dans le Sahel.
Plutôt que de jouer à l’apprenti sorcier, de nombreuses voix cherchent plutôt à faire adopter aux sociétés occidentales un mode de consommation plus respectueux de l’environnement. Nous avions par exemple parlé sur ce site du Global Cooling Prize, un projet visant à récompenser les inventeurs d’une climatisation moins polluante.
Les initiatives des Etats sont aussi d’une importance majeure pour contraindre les industriels à adopter des comportements plus vertueux. L’obligation faite aux fabricants de climatisation de changer de fluide frigorigène comme ce fut le cas en 2001 avec l’interdiction du Chloro Fluoro Carbones (CFC) dangereux pour la couche d’ozone.