Il est parfois difficile de s’y retrouver dans le maquis des aides à la rénovation énergétique. De nombreuses publicités sur internet font miroitier l’installation d’une pompe à chaleur pour 1 euro. Une offre bien réelle sous conditions et qui n’a rien d’une arnaque. Elle pourrait bien disparaitre dès 2020. Nous faisons le point.
Pompe à chaleur à 1 euro : arnaque ou pas ?
L’offre d’une pompe à chaleur à 1 euro n’a en réalité rien d’une arnaque en ligne. Ce dispositif repose sur l’opération « Coup de pouce économies d’énergies » mis en place par l’Etat dans le but de réduire drastiquement la consommation énergétique française.
Toutefois, le montant des bonifications n’est pas le même pour tout le monde. Ces aides varient en fonction du niveaux de ressources de votre ménage. Ainsi dans les faits, la prime sera de 4000 euros pour une pompe à chaleur installé par un ménage aux revenus modestes.
Pour un ménage, hors Ile-de-France, composé d’une seule personne le plafond de revenu sera de 18 960 euros. Il passe à 27 729 euros pour un ménage de deux personnes et 33 346 euros pour trois personnes… Si vous n’êtes pas un « ménage modeste » la prime passe à 2 500 euros « seulement ». Si vous en faites partie, la pompe à chaleur à un euro est donc à oublier.
Profiter du crédit d’impôt en complément
Mais il est tout de même possible de faire des économies additionnelles avec le crédit d’impôt qui vient s’ajouter à ce dispositif et qui s’applique sur le reste à charge. Pour une pompe à chaleur air-eau, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % (plafonné selon le nombre de personnes dans votre foyer).
Vous pouvez retrouver le détail des aides auxquelles vous pouvez accéder sur le site du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.
Les offres à 1 euro vont-elles disparaitre ?
Ces aides globalement généreuses semblent toutefois remises en cause par la réforme envisagée des aides à la rénovation. En effet, un document conjoint de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat) et des ministères de l’Ecologie et du Logement va dans ce sens, seulement un an après la mise en oeuvre initiale du dispositif.
Ce document – qui n’est pour l’heure qu’une proposition, vise une réduction des aides perçues à hauteur de 90 % du montant des travaux pour un ménage très modeste et 75 % pour les ménages modestes. Un reste à charge de 10% subsisterait donc pour les ménage les plus modestes, défini de façon proportionnelle à l’investissement.
Ce cadre de travail vise a simplifier les aides à la rénovation énergétique. On peut en effet dénombrer 318 offres distinctes (sur les PAC, chaudière biomasse, isolation des combles etc.)
L’impact économique de ces aides est considérable. Le marché de la pompe à chaleur a fortement progressé. L’AFAPC (association française pour les pompes à chaleur) prévoit que le marché domestique pourrait atteindre 220 000 unités en 2020, grâce au remplacement de chaudières existantes par des PAC plus efficientes.