Les récents épisodes de canicule ont fait des heureux : les vendeurs de climatisations. En 3 ans, le marché a augmenté de 40%. Un vrai boum. On estime qu’aujourd’hui plus de 500.000 foyers en France possèdent au moins une clim à la maison.
Un marche en pleine démocratisation
Ce succès s’explique pour deux raisons : les prix en baisse et les épisodes de chaleur intenses et brusques qui prennent au dépourvu. Ainsi, le type de clientèle a aussi évolué. En plus de personnes âgées, historiquement plus demandeuses de ce type de produits, on voit désormais des jeunes couples s’équiper afin de soulager les plus jeunes enfants. Le nombre de travailleur à domicile en télétravail en augmentation a aussi un impact puisque ce public est en recherche de confort pour rester productif.
Les promoteurs immobiliers s’adaptent en conséquence, si bien que le marché des appartement disposant d’une climatisation centrale est lui aussi en croissance de 14% en un an. Le marché du cache clim est donc un secteur d’avenir. d’autant qu’il permet de prolonger la durée de l’investissement initial et donc de peser un peu moins sur son impact environnemental.
La clim : une mauvaise affaire pour l’environnement
Voilà qui ne fait pas les affaires de l’environnement puisque l’augmentation du nombre de clim pèse sur la consommation d’électricité et sur les rejets de gaz à effet de serre en fin de compte. Les climatiseurs représentent aujourd’hui environ 10 % de la demande mondiale d’électricité. A l’échelle mondiale, entre 1990 et 2016, la présence de climatiseurs a ainsi triplé, avec une puissance installée de près de 12.000 gigawatts selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). A titre d’ordre d’idée, en juillet 2011 à Philadelphie, la climatisation a représenté jusqu’à 74 % de la demande totale d’électricité. Un véritable gouffre énergétique.